
Introduction
Le Virus du Papillome Humain (VPH ou HPV en anglais) est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus courantes au monde. Pourtant, il reste méconnu et source d’inquiétudes. Certaines souches sont bénignes, tandis que d’autres peuvent entraîner des cancers, notamment du col de l’utérus. Dans cet article, nous explorons comment se transmet le VPH, comment s’en protéger et quels traitements existent.
1. Qu’est-ce que le VPH ?
Le VPH est un groupe de plus de 200 virus, dont une quarantaine affectent les zones génitales. Ils se divisent en deux catégories :
- Les VPH à faible risque (types 6 et 11) : Causent des verrues génitales, généralement sans gravité.
- Les VPH à haut risque (types 16 et 18) : Peuvent provoquer des lésions précancéreuses et des cancers (col de l’utérus, vagin, pénis, gorge).
Près de 80% des personnes sexuellement actives seront infectées au moins une fois dans leur vie, souvent sans symptômes.
2. Comment se transmet le VPH ?
Le virus se transmet principalement par :
- Contact sexuel (vaginal, anal, oral) – même sans pénétration.
- Contact peau à peau au niveau des muqueuses.
- Partage de sex-toys non désinfectés.
À noter :
- Les préservatifs réduisent le risque mais ne l’éliminent pas totalement (le virus peut infecter des zones non couvertes).
- Une personne peut être contagieuse sans avoir de symptômes.
3. Prévention : comment se protéger ?
La vaccination, moyen le plus efficace
Deux vaccins principaux existent :
- Gardasil 9 (protège contre 9 souches, dont les plus dangereuses).
- Cervarix (cible les types 16 et 18).
Recommandations en France :
- Adolescents (filles et garçons) entre 11 et 14 ans (2 doses).
- Rattrapage possible jusqu’à 19 ans (3 doses).
- Adultes jusqu’à 26 ans (voire plus dans certains cas).
Autres mesures de prévention
- Utilisation du préservatif (réduit les risques).
- Dépistage régulier (frottis pour les femmes dès 25 ans).
- Limitation des partenaires sexuels (réduit l’exposition).
4. Diagnostic et traitement
Comment savoir si on est infecté ?
- Chez la femme : Frottis (détection des cellules anormales).
- Chez l’homme : Pas de test systématique, mais examen en cas de verrues.
- Tests ADN (dans certains cas pour identifier les souches à risque).
Existe-t-il un traitement ?
- Pas de traitement antiviral contre le VPH lui-même.
- Traitement des symptômes :
- Verrues génitales : Crèmes, cryothérapie, laser.
- Lésions précancéreuses : Conisation (ablation d’une partie du col).
- Suivi médical indispensable en cas d’infection à haut risque.
5. VPH et cancer : quels risques ?
- 70% des cancers du col de l’utérus sont causés par les VPH 16 et 18.
- D’autres cancers (gorge, anus) peuvent aussi être liés au VPH.
- Bon à savoir : L’infection disparaît souvent seule en 1 à 2 ans grâce au système immunitaire.
Conclusion
Le VPH est très répandu, mais la prévention (vaccination + dépistage) permet d’éviter ses complications graves. Si vous êtes dans la tranche d’âge recommandée, parlez du vaccin à votre médecin ! Et n’oubliez pas : un frottis régulier sauve des vies.
À lire aussi :
- « Frottis du col de l’utérus : pourquoi c’est indispensable ? »
- « IST les plus courantes : symptômes et dépistage«
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